20080506

Envahissement







Envahissement
Acrylique sur papier kraft, colle mural, mur Toulousain.
2008






1 commentaire:

Hobbit a dit…

C'est à une véritable invasion que nous assistons avec "Envahissement"
Une prise d'assaut de formes et de couleurs,
de silhouettes fantômes ;
une prise d'assaut de l'espace public, de la rue.
Confrontation entre le quotidien et le rêve,
mais rêve éphémère qui se voit être absorbé et rongé par le quotidien,
par le temps.
C'est le mythe urbain de Sisyphe, une invasion vouée à l'échec mais répétée sans cesse.

"Envahissement" ce sont des êtres-couleurs (des êtres-lumières ?) Se tordant, dansant sur les murs, les trottoirs. Des ombres de vie vouées à la dégradation inévitable du temps.
Entre le travail formel des gouaches découpées d'Henri Matisse, les bandes colorées de Buren, et l'affichage d'Ernest Pignon Ernest, Hobbit colle ses personnages les incluant dans l'espace du quotidien.
C'est à la fois un acte poétique et politique revendiquant la liberté d'expression de l'individu, du citoyen-citadin pour résister à l'écrasement exercé par la ville


Marqué par une sensibilité forte à l'environnement urbain, l'ensemble de l'œuvre de Hobbit bien qu'éclectique exprime une certaine attention et un désir d'échange avec la rue.
Né à Paris, les rues de la capitale furent pour lui un musée d'art en perpétuel mouvement ; rempli d'artistes de rues, de graffeurs, de passants et d'habitants, d'œuvres architecturales ou simplement d'éléments urbain soumis à l'écoulement du temps. La rue pour peu qu'on prenne le temps de la visiter se révèle être une œuvre par elle même.
Assez rapidement la pratique plastique d'Hobbit s'est orientée vers une appropriation de la rue en y récupérant des objets, des supports à peindre.

Mais c'est la rencontre avec le collectif des Petits Artistes Parisiens (P.A.P) qui va considérablement faire évoluer sa pratique.
Découvrant l'exploration urbaine, sa création ne va plus se contenter de se servir de la rue mais elle va également faire partie intégrante de celle ci.
En parallèle de cette pratique en extérieur il oriente sa création "d'intérieur" vers une sublimation contemplative de la rue, jouant à la décontextualiser en l'installant à l'intérieur
Ainsi le travail d'Hobbit cherche à nous faire partager son émotion de citadin tout en invitant notre regard à questionner le quotidien de la rue comme une routine sans cesse renouvelée.